[Sud-est] [Refuge] Salle de bain

*Des jets de fortune et des sauts remplis d'eau avec quelques savon... En fait il s'agissait d'un dortoir transformé en grande salle de bain un peu à l'arrache mais avec un système ingénieux filtrant l'eau de pluie pour baisser un peu l'acidité, un truc assez ingénieux... Mais l'eau semblait précieuse, un écriteau indiquait tout de même ne pas trop en abuser. C'est là aussi qu'était posée une armoire avec un tas de draps et de fringues de rechange.*

Lucille fit un tour des lieux avant d'arriver aux douches. Gala ne lui lâchait pas la main.
Visiblement ils étaient occupés tous, ou presque. Tant mieux. C'était visiblement des douches communes et elle n'avait pas franchement envie de s'exhiber.
Le premier qui essaierait de rentrer comprendrais assez tôt qu'elle apprécie pas les voyeurs.

"Putain de merde... Ils ont même du savon ici !?"

Lucille retira ses haillons, seules ses pompes ressemblaient encore à quelque chose.
Elle s'aperçu seulement maintenant que c'était des vêtements de détenu, ou ça y ressemblait. Et on pouvait même y lire un semblant de numéro de matricule.

Elle était maintenant nue.
Elle prit un tissu qu'elle imbiba d'eau pour se l'essorer au dessus de la tête.
Elle avait la tête penchée en arrière, les yeux fermés.
Elle réitéra l'opération suffisamment de fois pour être trempée.
Gala la regardait toujours, peluche et radio à la main. C'en était presque gênant.

"Tu ne te laves pas ?"

La question resta sans réponse. Elles semblaient s'apprécier mutuellement, mais la communication c'était pas encore ça.
Faire partir le sang séché, les résidus glants de dévoreur, et surtout cette putain d'odeur immonde lui prit pas mal de temps et d'énergie.

Elle profita de sa propreté pour s'inspecter des pieds à la tête.
Elle avait un paquet de nouvelle cicatrices. La plupart n'étaient pas là avant. Et visiblement, certaines venaient d'un scalpel, et pas de combats. Trop droites, trop nettes...

Elle se regarda dans un morceau de miroir brisé.

"Qu'est ce qu'il a bien pu te faire en 3 putain d'années..."
"Keira, qu'est ce que tu es devenue...?"

Elle était vivante, on le lui avait dit. Mais en 3 ans, il avait pu se passer un sacré paquet de choses...
Un noeud la prit au ventre, une boule dans la gorge, ses yeux étaient humides.

"Tu vas chialer pétasse ? vas y chiale ! chiale ! CHIALE !"

Elle frappa un grand coup de poing contre le mur.
"LA FERME !!"

Elle tendit et détendit ses doigts. ça faisait mal. Rien de casser, mais c'était pas agréable.
Gala la fixait toujours.
Lucille détourna son regard et alla chercher des fringues.
Des propres. Enfin, plus propres que les siennes.
Elle alla à l'utile. Pas de manches longues, rien qui puisse la gêner dans ses mouvements. Un bonnet, une casquette, n'importe quoi qui puisse lui permettre d'empêcher ses putains de cheveux de lui tomber devant la gueule. Et le plus résistant possible.

Le style ? Quelle importance. De toute façon elle saurait en faire quelque chose.

*Gala s'était lavée... Toute habillée d'ailleurs mais avait prit soin de poser sa radio avant de la noyer, même son nounours avait droit à un peu de propreté. Elle trouva une petite culotte et un t-shirt bien trop grand pour elle noir avec un gros A d'Anarchie rouge ensanglantée dessus.*

*Elle courut vers Lucille et se montra avec un grand sourire tout en faisant un horn-hand.*

-"Hi hi !"

*Keira faisait souvent ça et... Mais... Une minute.... Mais oui, aucun doute : c'était son t-shirt d'ailleurs ! Elle le portait quand Heinrich et ses hommes ont décimé votre village, ça, tu en es certaine !*

Lucille tomba dénue en voyant la gamine.
Elle resta bloquée quelques secondes avant que ses jambes ne lui fassent défaut.
Elle tomba à genoux. Sa voix tremblait, hésitante.

"Keira...?"

Aucun doute possible, c'était celui de Keira. Pas le même, le SIEN !!
Comment elle le savait ? impossible à dire. Mais elle en était totalement sûre.

"Vas-y chiale ! chiale ! chiale ! Vas-y CHIALE"
Elle se saisit la tête à deux mains.

"MAIS LA FERME PUTAIN !!"

Un silence suivit. Gala ne semblait pas effrayée pour un sou, elle la regardait toujours de la même façon.

"ce n'est pas innocent... Ce n'est pas le hasard, cette gamine n'est pas normale..."
Lucille lui attrapa les épaules et la regarda dans les yeux.

"Écoute-moi, c'est très important...!!"
Elle ferma les yeux un instant et les rouvrit
"Est-ce que tu sais où se trouve la personne à qui appartient le T-shirt... Celle qui fait tout le temps ça"
Elle fit un horn-hand elle aussi.

Lucille eut un flash. Elle le connaissait, l'avait déjà eu...
Elle se voyaiit battre à mort un enfant, un garçon, mais il ressemblait à Gala, le même genre, et à peu de choses prêt, le même âge.

Elle retira immédiatement ses mains de Gala, comme effrayée.

"S'il te plais Gala, dis moi que tu le sais... Dis le moi..."

Elle entendit hurler dans la cuisine, l'opération de Kagema avait dû commencer.

*Gala semblait désolée, voir triste, mais elle ne semblait absolument pas du tout savoir de qui Lucille parlait... Elle avait juste trouvé ce t-shirt dans unes des armoires de la salle de bain et l'avait trouvé à son goût, ce n'était pas un t-shirt à elle, il venait d'ici... Elle fit donc "non" de la tête, l'air vraiment navrée de ne pas pouvoir l'aider ou lui donner une réponse satisfaisante. Gala fixa l'oeil bleu de Lucille, surprise un moment, puis le vert ensuite... Elle sourit tristement et se jeta dans ses bras pour lui faire un câlin... Non pas parce que la petite fille en voulait un, mais plutôt pour réconforter la guerrière... Si il fallait vraiment pleurer, c'était le moment, de toute façon, elle n'avait pas vraiment le choix... Des larmes commencèrent à couler... Le contre-coup de tout ce qu'elle venait de vivre commençait enfin à se faire sentir, et il y avait aussi une part d'effets secondaires de l'antidote sur la Toxine... Une grosse hyper-sensibilité qui se manifesta d'un coup, comme une sorte de mauvais bad ou de grosse descente de MDMA.*

"Ouais CHIALE ! COMME UNE GAMINE CHIALE !"

Les larmes coulaient le long de ses joues... Et en abondance...
Elle resta comme ça quelques instants, quelques courts instant qui lui parurent être des heures.
"Putain Lucille ressaisis toi !!!"

Elle se recula d'un coup, et saisit la gamine par les épaules, assez brusquement, sans se rendre compte de ce qu'elle faisait.

"Gala donnce moi ce T-shirt !! je t'en supplie donne le moi !!! s'il te ..."

Elle eut un flash, le même. Celui où elle frappait l'enfant. Elle vit Gala à sa place.
Elle se jeta en arrière brusquement, prise de panique, faisant tomber l'enfant au passage.
Son coeur battait tellement fort qu'il lui brûlait la poitrine. Et elle avait une putain d'envie de gerber.
Sa respiration s'était considérablement accélérée, et elle semblait suffoquer, elle fixait Gala avec des yeux écarquillés. Elle voyait par flash Gala sur le sol, morte sous ses coups.

Cela lui prit quelques secondes pour se ressaisir et se calmer.
Elle ferma les yeux et inspira profondément, plusieurs fois, attendant que son coeur et sa respiration se calment.
Lorsqu'elle ouvrit les yeux, la petite était là, en face d'elle. Elle fixait Lucille, avec l'air de ne pas comprendre ce qui se passait.

"Calme toi connasse, elle va bien, elle va bien..."

Elle se frotta le visage, à deux mains, toucha son coeur, et soupira un grand coup.

"Elle n'a rien... Elle n'a rien... Elle n'a rien.."

La petite la regardait bizarrement. Lucille lui fit un Horn-hand, en se forçant à sourire. Enfin ça ressemblait à un sourire quoi. Et sa main tremblait énormément.
Et elle se sentait faible, comme si tous ses membres étaient en mousse. Elle rabaissa sa main.

Elle resta là, perdue devant la gamine. Sa gorge était bloquée, ses mot peinaient à sortir.
"Putain XIV qu'est ce que tu m'as fais..."

*Gala, de son côté, ne ressentit rien d'autre de Lucille qu'un éternel conflit avec elle-même... Elle eut des images violentes à cause de ses flashs habituels... Au bout d'un certain moment, ceux-ci changèrent :

Alors que Gala était sur le sol, elle prit quelques centimètres et quelques kilos en plus. Et ce qui se releva fascina presque Lucille, elle vit dans sa tête l'image d'une jeune fille brune aux yeux totalement noirs et d'un calme et une neutralité presque inquiétante, même si derrière se cacha l'âme même de la destruction totale. Ce regard fixa celui de Lucille, et en quelques secondes, cette dernière se sentit déstabilisée face à une série de prise inattendue : elle se retrouva avec le bras tordu et tenu fermement avant d'être obligée d'être maintenue au sol. Une fois à terre, elle pouvait apercevoir une nouvelle fois ces yeux noirs sans pupilles, totalement impuissante... Puis, un dernier mouvement et elle vit son bras se détacher de son épaule. La dernière vision fut un talon qui écrasa son crâne au point de le pulvériser, avec le sol dans lequel la nomade s'enfonça à chaque coups reçues.*

*Dans un retour à la réalité comme si il était question d'être revenu sur l'instant présent, Gala enleva son t-shirt et le jeta aux pieds de Lucille. Elle lui lança une sorte de regard déçu, mais pas comme celui que son père pouvait lui balancer quand elle avait fait une énorme connerie, non, c'était encore plus autoritaire que ça, et encore plus venant d'une gamine de son âge.*

*Elle ramassa sa peluche et sa radio et s'éloigna, puis au final disparue presque dans les ombres pendant que Lucille se remettait d'une défaite mentale particulièrement désagréable. Il ne fallait visiblement même pas ne serait-ce penser à des choses liées à la destruction de cette petite fille... Alors on pouvait tout simplement penser en ressentant ça que de passer à l'acte récolterait la pire humiliation imaginable possible.*

"qu'est ce qui vient de se passer ...?"

Lucille était à genoux, par terre, sur le sol trempé, immobile. Incapable de bouger...

"Qu'est ce qu'il s'est... passé ...?"

Elle tâtonnait doucement son bras, celui qu'elle s'était vue arracher... Celui aux tatouage.
Elle toucha son visage... Rien. Mais elle l'avait vu.
Putain ouais elle l'avait vu !!

"C'était quoi ...?"

Elle était totalement tremblante...

"Qu'est ce qui m'arrive...?"

Son regard se posa sur le t-shirt posé au sol...
Doucement, sans se relever, elle avança jusqu'à lui pour le prendre. Elle s'assit ensuite dans un coin et se recroquevilla en le serrant contre elle.
Elle resta un certain temps prostrée de la sorte... à marmonner qu'elle ne voulait pas lui faire de mal...
Et putain non c'était vrai, elle ne voulait pas ! Elle était incapable de l'expliquer, mais elle tenait à cette petite réellement comme si c'était sa jeune soeur ! Mais est-ce que ce sentiment est réel ?
Elle resta ainsi un moment, recroquevillée sur elle même, le t-shirt contre elle, perdue dans ses pensées...

en provenance du Dortoir 1


Ne pas penser à son joli T-shirt fichu. Mais bon sang ! A quoi ça servait d'aider les gens si au final elle était punie ? Il n'y avait décidément pas de justice! Zut !

- Voilà, c'est ici. Les toilettes doivent être dans le coin.

Elle coula un regard vers lui.

- Tu pourras y aller seul, n'est-ce pas ?

Le ton employé indiquait bien qu'il avait tout intérêt à donner une réponse positive.

"Une intrusion...?"

Lucille tourna son regard vers eux... Ils ne semblaient pas l'avoir remarquée.

"La pisseuse et le black à poil..."

Elle avait envie de leur dire de dégager. Elle avait envie de se défouler sur eux. Elle avait envie de hurler, elle avait envie de rester seule, qu'il lui foutent la paix.

Elle passa sa main sur ses yeux. surtout qu'ils ne paraissent pas humides. Surtout pas !


"Aller ressaisis toi connasse !! t'as des questions à poser !"

Elle enfila le T-shirt de Keira par dessus le débardeur qu'elle avait emprunté.
Il était trop grand, Keira avait plus de formes, beaucoup plus. Mais elle s'en foutait.
Pour elle, rien ne lui avait jamais mieux été.

Elle se leva, et c'est à ce moment que les autres prirent conscience de sa présence.
Ils se tournèrent vers elle.

Elle regardait Kagema
"putain... il a morflé lui..."

Elle le dévisageait, de la tête aux pieds, jaugeant ses blessures.
"T'es vivant..."

Puis son regard se tourna vers Lilo, et elle montra Kagema d'un signe de la tête.
"Pas mal pour une pisseuse..."

Elle enfila une veste à capuche sans manches qu'elle avait emprunté, et rabattit la capuche.
Elle fit un signe de la main aux deux perturbateurs en sortant de la pièce d'un pas décidé.

"Si je dois tous les défoncer un par un j'en ai rien à foutre, mais ils ont intérêt à me dire d'où sort ce putain de T-shirt...!!!"

Kagema, un peu décourager par ses essai de marche raté se laissa conduire par son docteur. Même si il se reposait un peu sur la demoiselle, dans l'ensemble il tenait debout. Deux béquilles et il aurait de nouveau une relative autonomie. Ils arrivèrent dans la salle de bain où il pourrait se laver. Lucille ne mit pas longtemps a se dévoilé. Pisseuse ? Kagema se demanda si il semblait aussi irrespectueux avec un médecin qu'elle. Et nota de tacher de faire un effort. Enfin ça lui faisait plaisir de voir qu'elle n'avait pas été blesser, qu'elle ai pu vaincre un tel monstre de ferraille était tout a fait spectaculaire !

-T'as l'air surprise de …

Déjà elle s'en allait … Mais quelque chose dans le faux sourire qu'elle lancait, dans l'étincelle dans ces yeux ou … bref quelques chose n'allait pas, elle semblait énervé, et marchait avec l'allure de la guerrière. Elle allait chercher la confrontation.

- Oh ! Tu vas où ? Merde, tu vas pas même pas me dire ce qui se passe ?

Ça n'allait pas ! Elle était faite pour l'action, et une nouvelle fois on se retrouvait avec le rôle d'invité. Soit un robot géant ou une autre menace se trouvait au porte du refuge, soit elle allait chercher des merdes à nos invité. Dans tout les cas elle allait au devant d'ennuis, et si elle avait les compétence pour se sortir de nombreuses situation, Kag avait peur des dommage collatéraux.

- Doc, suis la ! Je sens qu'elle va faire une connerie...

Cela lui permettrait en plus d'être un peu seul, de se laver tranquillement, et même pourquoi pas d'examiner ses plaies. Retrouvait un peu d'autonomie

- ... Et si tu pouvais dire à Thomas … ou à l'un gamin de me bricoler deux béquilles, et de me les apporter ici, ça pourrait m'être utile … Vas y, grouille ! De toute facon tu comptais pas rester avec moi et me torcher le cul !

Offusquée, outrée, énervée, Lilo bouscula Kagema dans le but de le faire chuter.

- Mais tu te fiches de moi ? Tu n'as aucun d'ordre à me donner et tu n'as pas à me manquer de respect ! Tu oublies vite qui s'est occupé de toi espèce d'infirme sans cervelle !

Tournant les talons, elle planta là son imbécile de patient, doubla Lucille d'un pas plein de colère et prit le chemin de la cuisine.

Kagema et Lucille :
*Vous entendez des cris d'horreur et des chants d'insectes mêlés à des sifflements venant de l'extérieur... Il s'est apparemment passé quelque chose de grave. Puis la voix de Mamie résonne dans votre tête.*

-"Tant que nous nous concentrons sur l'arbre, les créatures ne franchiront pas ces murs... Ne vous occupez pas de nous, et surtout, surtout, ne dérangez AUCUN DE NOUS sous AUCUN PRETEXTE ! Sinon, nous sommes tous perdus... TOUS !"

- Oh !

Elle le lâcha, le poussa, forcément il tomba ! Il se rattrappa comme il pu, il se retrouva sur le sol à genoux, mais n'avait pas subit de dégât supplémentaire et ses plaies ne paraissaient pas s'être rouvert.

-Quelle pisseuse !

Kagema venait de comprendre pourquoi Lucille l'avait traité comme cela ! Le lunatisme et la sensibilité de la demoiselle était terrible et dangereux. Qu'est ce que Kagema avait bien pu lui dire, lui faire ? Il tenta de s'en souvenir, mais rien ne lui vint. Il avait mal au crâne, car même si marcher l'avait fait se sentir mieux, l'effet de l'alcool se faisait toujours ressentir. Il décida que les états d'âme de la jeune femme n'était pas sa priorité et commença pa souffler un bon coup. Enfin il se retrouvait seul et pouvait réfléchir tranquillement !

C'est ce qu'il croyait car des cris et des bruits inquiétant raisonnèrent jusqu'à lui, la voix de Mamie entra bientôt dans sa tête. Ce n'était pas la première fois que ça arrivait, déjà contre les insecte, il lui semblait avoir entendu des voix, mais alors il n'y avait pas fait attention, prenant ça pour une fantaisie de son organisme se sentant proche la mort. Cette fois cela semblait bien réel.

Des créatures, un arbre, ne pas les déranger, nous sommes tous perdus ? Qu'était ce qu'ils foutaient en bas ?

-Fait chier !

Il devait se lever, aller voir ce qu'il se passait, les enfants devaient être apeuré, Lucille allait peut être faire une connerie. Il secoua la tête, il fallait qu'il arrete de se penser responsable de tout les cas sociaux du bled. Il ne pouvait rester içi a terre sans rien savoir de ce qui se passait, c'était pour ca qu'il devait se lever descendre et jauger la situation; Mais pour ca il devrait se lever

-Oh ! Quelqu'un pour m'aider ? Thomas ? Lucille ? N'importe qui ?

"Je dois savoir putain... je DOIS savoir !"

Elle marchait d'un pas décidé, quelqu'un savait forcément d'où venait ce putain de T-shirt !
Elle vit Lilo la dépasser, énervée. Elle la bouscula presque même. Lucille n'y prêta presque pas attention.

Kagema l'appela, enfin il lui semblait. Peu importe.
Puis des bruits, semblables à ceux poussés par ces putain de dévoreurs et leur reine...
Elle n'eut même pas le temps d'y penser qu'une voix s'adressa à elle... dans sa tête directement.

"Putain c'est quoi cette merde !?"

Cette voix... la même que contre le cerbère, juste avant qu'elle ne perde le contrôle.
Ça ne pouvait pas annoncer quelque chose de bon... ça non !

Elle se précipita à la fenêtre la plus proche, pour y voir une horde d'insectes. Différents de ceux qu'elle avait combattu. Ils leur ressemblaient... mais pas les même... plus dangereux.
A quantité de sang que la pluie effaçait peu à peu, les gardiens avaient mal fini...

"NON !!"

Elle s'éloigna de la fenêtre et se prit la tête dans les mains...
Elle revint à la fenêtre, pour y contempler le même spectacle...

"Putain NON !"

Elle se précipita dans la salle commune aussi vite que possible

salle commune

venant des cuisines



Les lieux n'avaient pas changé, il y avait un black au sol qui gémissait et demandait de l'aide. Lilo lui lança un regard noir et croisa les bras, peu désireuse de le secourir manifestement.

- Vincent, voici Kagema. Kagema, c'est Vincent et il a quelques questions pour toi. Et bonne nouvelle, il se trouve qu'il y a un autre médecin au refuge. Donc tu auras quelqu'un à qui t'adresser en cas de besoin, quelle chance ! conclut-elle ironiquement.

Ensuite elle pensa aux enfants et s'en voulut de ne pas être des plus sympathiques avec leur "héros". Quoi que ... "héros" ? Mais héros de quoi vu qu'il ne restait plus un seul enfant ? Pauvres gosses.

Je viens du dortoir

*J'entre dans la pièce d'où viennent les voix, c'est une salle de bain, le japonais est là, en compagnie d'une jeune fille. les deux ont l'air de se connaitre, et il y a un troisième, allongé sur le sol, grièvement blessé avec des soins de fortune.

Le jeune MOI dans ma tête s'approche du blessé, et regarde ses blessures :*

Jeune MOI " Ahahaha aaaaah ah !! On est tombé sur des cannibales vieil homme, regarde comme ils charcuté le corniaud. On peut voir la souffrance dans ces yeux.... Notre première victime ?..... Ce serait trop facile."

*Je regarde la scène fasciné par la détresse du blessé, ces vêtements sont déchirés, il a été blessé par balle, il a des bandages sur le torse, aux épaules et aux chevilles, il n'est pas près de remarcher. Voici donc la victime du groupe qui s'est occupé de la frontière... Ils sont donc bien ici, la fille qui aurait vaincu le robot, serait-ce cette cette fille aux cheveux violets ? Non, elle a l'air d'avoir été secoué, mais je ne pense pas que ce soit elle. Peut être qu'elle s'est occupé du blessé...., oui c'est ça, ces vêtements ont reçu le même liquide baveux que le blessé... amatrice.*

Jeune MOI : "Tu crois que c'est elle qui a fait ça ?" Il se tourne vers la jeune fille "Meurtrière !! Ahaha !"

MOI : "Je vous dérange ? Euh... excusez moi, je ne voulais pas.. ah ! vous !" en regardant le Japonais, "En fait il y a un souci, euh, je me présente, Cyrus, Cyrus Don Ovon, je suis docteur.. euh il est blessé, enfin oui, bien sûr il est blessé,... nous avons un problème, dans la salle où nous étions, les deux... il y a en deux... Ils ont été touché par des produit radioactifs, je pense qu'ils serait bon qu'on se réunisse tous pour prendre une décision à ce sujet."

*Je regardais à nouveau le prisonnier*

MOI : "Il peut marcher ?" "Bien sûr que non !" " Il y a d'autres personnes par ici... ?"

*En arrivant, Neko put remarquer qu'en effet, il était en sale état...*

-"Hey t'y vas un peu fort avec un blessé... Un coup de main?"

*Il l'aida à se relever et le supporta jusqu'à une chaise, avant de l'asseoir. Le médecin apparut. Ses yeux reflétait une fascination proche du sadisme. L'aurait-il mal jaugé?*

-"Enchanté, Vincent. Bref vous êtes médecin? Vous pourriez peut-être aider à le soigner? Les soins qu'il a reçu sont certes rudimentaires mais ils étaient essentiels. Lilo m'a raconté."

*Il se tourna vers Kagema.*

-"Bon l'ami, vous êtes en état de parler? On va avoir besoin de deux trois infos..."

*Il tiqua sur le mot 'irradiés'.*

-"A-t-on seulement un moyen de connaître leur taux de radiation? Savoir si ils représentent un danger ou s'il vont mourir? Parce que je suppose qu'il ne suffit pas de les mettre dans le noir et d'attendre qu'ils brillent..."

Il avait crié, mais rien, personne n'était monté. Il avait alors tenter de se lever, mais il n'avait pu. Ils l'avaient tous abandonné. Seul au milieu d'une salle de bain à cuver un alcool qu'il n'avait pas le souvenir d'avoir bu. Il n'avait aucune idée de ce qui se passait en bas, et ne savait guère plus de la provenance de ces sons inquiétant qui semblait provenir de l'extérieur, et comble de l'inutilité, il ne pouvait même pas atteindre l'éponge pour se laver.

Soudain des bruits de pas, on montait ... qui était ce ? Amis, ennemis, monstres ? Kagema était vraiment faible, vraiment pitoyable en ce moment, il devait tenté de faire bonne figure, tenté de relevé la tête. Il était Kagema, jamais démuni, jamais désarmé, il avait vécut bien pire, il survivrai également a cela.

C'était la docteur, l'homme s'en sentit rassurer avant de se rendre compte que la pisseuse lui en voulait encore. Elle était suivit d'un asiatique. Lui semblait amical et bienveillant. Kagema trouva ça louche. Alors que l'autre l'aidait a se lever et a s'installer, le black pensait que d'expérience, un élan de bonté n'était jamais gratuit et il se demanda ce que ce Vincent attendait de lui. La réponse ne se fit guère attendre. Il voulait des informations.

Un troisième entra. Celui là était d'un style plus familier au gigolo. Cet homme lui rappelait quelques un de ses clients vicieux. Il parla d'hommes irradiés, et de lui regarder ses blessures. Tout allait trop vite pour Kag. Tout lui tournait autour.

-Attendez ...

Il commença par désigner l'homme blanc

-Je veux bien qu'il m'ausculte, mais ce n'est pas urgent, le travail de Lilo semble être bon, et tiendra, au moins le temps que l'on partage nos informations, et que l'on s'occupe des priorités, même si je vois pas très bien le problème que pose les deux ayant toucher des produits irradiants...

Puis, il se tourna vers l'homme jaune, il allait devoir donner des informations, mais jusqu'ou dévoiler ce qu'il avait appris dans la matinée. Néanmoins il pris un visage avenant.

-Ce sera volontiers. Mais avant tout, tu peux me dire ce qu'il se passe ? M'est avis qu'il ne faut pas déranger Mamie, ... euh la femme tronc, si vous l'avez croiser... mais mieux vaut faire venir Thomas, l'ainé des enfants, il sera plus a même de m'aider a répondre a vos questions.

Enfin, il s'adressa à la femme

-Tu sais, où sont Thomas ou Tristan ?

Lilo se renfrogna à la critique de Nekomata. "Fort" ? Tsssss. Déjà, elle n'y était pas allée "fort" et puis Kagema l'infirme ingrat n'aurait pas dû lui donner d'ordre. La fille aux cheveux roses détestait en recevoir, encore plus d'inconnus dont elle ne savait rien.
Haussant les épaules, elle jeta un coup d'oeil audit docteur. Les voeux du black étaient exaucés semblait-il. Elle haussa un sourcil, sceptique.

- Si je comprends bien, docteur, vous préconisez de tous nous rassembler dans la même pièce, autour des deux irradiés ... Auriez vous fait une incroyable découverte permettant de les sauver ? Ou bien souhaitez vous que nous partagions tous ensemble les radiations ? Afin de rendre notre digestion plus périlleuse aux monstres qui nous dévoreront peut-être ? Comme une vengeance de l'au-delà ? Comme c'est amusant !

Comme Kagema s'adressa directement à elle, elle choisit de lui répondre plutôt que de l'ignorer.

- Tristan et Thomas, ainsi que tous les autres gamins ne sont jamais revenus ici. Ils n'ont pas pu.

Quand elle repensait à ces gosses, elle avait les boules pour eux. Ils ne méritaient sûrement pas ça.

Kagema ne comprenait pas, ou ne voulait pas comprendre ce que l'infirmière voulait lui dire. Son coeur lui manqua un battement, a croire que ce dernier comprenait plus vite que son cerveau. Sa voix trembla quand il demanda avidement.

-Comment ça ils n'ont as pu ? Tu m'as dit qu'ils étaient ici ? Que tu ne savais pas combien d'entre eux avaient survécut, mais qu'il y en avait, et qu'ils étaient là ! Qu'est ce que tu veux dire par ils n'ont pas pu ?

Il se retourna vers les deux autres. Le regard suppliant.

-Qu'est ce qu'il se passe ici ? C'est quoi ces bruits, où sont ils ?

Il fallait qu'ils parlent. Il avait besoin de savoir ce qu'il s'était passé, et ce qui été arrivé a ses protégés

La panique de l'infirme lui fit pitié. Elle était touchée par la disparition des gosses mais lui qui les connaissait, ça devait lui faire un choc encore plus grand. Elle fit un pas vers lui et leva les mains e signe d'apaisement.

- Effectivement, quand nous sommes arrivés ici ils étaient plusieurs, notamment occupés à te porter. Puis ils sont sortis enterrer leurs petits camarades morts pendant votre expédition. Tristan est parti à la recherche de Ne... de ... de mon ami, mais je ne l'ai pas vu revenir. Et je ne sais pas si tu as entendu les cris mais il parait qu'il y a des insectes géants dehors autour du bâtiment. Et que ceux qui n'étaient pas à l'abri de ces murs les ont ... rencontrés ... Je ... Je suis désolée.

Elle aurait bien voulu lui dire qu'il restait peut-être un espoir mais ce serait sûrement mentir et elle ne se sentait pas de le faire là tout de suite.

La gorge de Kagema se serra. Ils l'avaient porté, installé en sécurité, transporté des cadavres, établi des rites funéraires, pour finir par se faire bouffer par les insectes. Comme si leurs efforts n'avaient servit a rien, comme si le sacrifice de Kagema avait été inutile. Comme si ils avaient simplement affronter le cerbère a deux avec Lulu laissant le village se faire bouffer. C'était impossible.

-Non non … C'est pas possible ! Mamie … La grand-mère est vivante. Elle était avec eux … Tu te trompes surement,

Il se retourna vers les deux autres, et agrippa leurs bras tout en essayant de se relever.

-Aidez moi, il faut redescendre. Ne me demandez pas comment, mais Mamie m'a demander de faire en sorte qu'elle ne soit pas déranger, et si elle était avec les gamins alors c'est qu'on a encore une chance qu'ils soient vivant. Il faut juste que l'on sorte pour protéger Mamie.

*C'est ça Mamie les protege en attendant que l'on vienne les aider. C'est forcément ça, ils sont encore en vie. Oh non ! Thomas avait une dernière volonté, et Kagema n'avait pas pris le temps de l'écouter.*

Sa tête lui tournait. Et il se rassit juste le temps de se remettre.

*Il voulu retenir Kagema mais celui ci s'était déjà rassit. Il était vraiment pas en forme.*

-"Si vous voulez parler de la grand mère, elle, un vieux et une petite fille sont en transe. Il faut pas les déranger sans quoi on crève tous il parait..."

*Il lui tapote du doigt sur la tête*

-"Vous avez pas reçu la 'note de service'? Bref... Le peu de gamins que j'ai vu se sont fait bouffer devant moi... Si d'autres étaient dehors, ils ont du subir le même sort..."

*Il lui posa la main sur l'épaule.*

-"Je ne sais que peu de choses, mais apparemment vous les avez sorti du secteur Z. Rien de mieux ne pouvait leur arriver. Le fait qu'ils soient morts n'est pas de votre faute. J'étais déjà venu dans ce secteur à plusieurs reprises, et je n'avais jamais vu ça. Personne ici ne savait que quelque chose comme ça pouvait arriver."

*Il se recula.*

-"Comme vous j'espère que la grand mère ait pu les protéger, bien que je ne voie pas comment. Mais dites vous que s'ils sont mort, c'était avec le sentiment d'avoir réussi, l'idée de pouvoir se faire une vie un peu moins dure dans ce secteur, ou dans les suivants..."

*Il se tourne vers le doc.*

-"Trève de plaisanterie. On va le transporter dans une des chambres, qu'il se repose. Il faut savoir si il y a une salle assez grande ici, que l'on puisse discuter avec les 'irradiés' sans en subir les conséquences, savoir combien de temps ils ont été exposé, par quel biais, histoire que vous puissiez établir un semblant diagnostic. Si on doit prendre une décision, autant avoir toutes les cartes en mains. Lilo, cherche une salle de taille conséquente. Doc, si vous pouvez réunir tout le monde dans la même salle, en demandant à nos amis fluos de rester le plus loin possible des autres. Moi je vais transporter Kagema dans une chambre, je vous rejoins ensuite."

*Il s'approche de Kag.*

-"Enfin si ça vous convient bien sûr...."

Super. Réunir tout le monde avec des irradiés.

*Ne t'énerve pas. Ce n'est pas la faute de ces pauvres gens après tout;

- D'accord. Je pense que la salle commune est la pièce la plus grande. Quant à Kagema, il a un lit dans le dortoir, là où je me suis occupée de lui. C'est une grande chambre avec des tas de lits. Bon. Je vais dans la grande salle alors. Dok, vous venez aussi ? Ou vous préférez raccompagner le patient et vous occuper de lui ?